Les congolais prêts à vendre leur pays pour partir ailleurs ?

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En voyant toujours plein de demandeurs de visa tous les jours devant certaines ambassades et représentations diplomatiques à Kinshasa, je me demande toujours combien de congolais resteraient au pays s’il était évident d’avoir un visa pour sortir. Il faut vraiment être motivé pour se réveiller à 4 heures du matin histoire de se pointer déjà à 5 heures devant une ambassade juste pour retirer un formulaire de demande de visa. L’étape d’après et passage obligé, la queue le jour du dépôt de dossier qui dure des heures.

La dernière fois que je suis allé déposer un dossier de demande, j’ai dû attendre debout plus de deux heures sous un chaud soleil devant l’ambassade de France me disant que je perdais peut être mon temps étant donné qu’il y avait des chances que le visa me soit refusé et sachant très bien que l’ambassade n’est même pas censée justifier un refus. Jusqu’à la veille de la date de départ, je ne savais pas si le fameux visa allait ou pas m’être accordé. Je l’ai reçu le matin même du jour où j’étais supposé prendre l’avion.

Je me souviens encore du jour où j’ai entendu une dame lancer : « pasi eleki ! Toteka kaka mboka yango, tokabola mbongo, moto na moto aluka esika ya kokende » traduisez : « trop de souffrances ! Vendons carrément ce pays, distribuons l’argent et que chacun se débrouille pour trouver un autre endroit où aller ». J’admets que la dame y est allée un peu trop fort mais avec ce genre de réflexions, il y a de quoi se poser la question de savoir si le Congo ne se viderait pas de tous ses habitants s’il n’y avait cette barrière visa.

Top 5 des ambassades les plus sollicitées. Critère de classement : le nombre de gens que je vois devant à chaque fois que je passe à proximité :

1. Chine
2. Afrique du sud
3. France
4. Italie
5. Belgique