Les Corps des détenus de la Prison de Buluwo enterrés dans une fausse commune dans le Territoire de Kambove

Le centre des Droits de l’Homme et du Droit Humanitaire, CDH en sigle,une Organisation des Droits de l’Homme basée à Lubumbashi, Province du Katanga, en République Démocratique Congo, est vivement préoccupée par l’enterrement discrète des corps de détenus dans une fausse commune dans le Territoire de Kambove.

Le centre des Droits de l’Homme et du Droit Humanitaire, CDH en sigle,une Organisation des Droits de l’Homme basée à Lubumbashi, Province du Katanga, en République Démocratique Congo, est vivement préoccupée par l’enterrement discrète des corps de détenus dans une fausse commune dans le Territoire de Kambove.

En effet, c’était dans la nuit du 15 au 16 Octobre 2007 qu’il y a eu fusillade dans une prison dites de haute sécurité du pays située à plus au moins 115 km de la ville de Lubumbashi. Cette fusillade a occasionné des pertes en vie humaine et plusieurs blessés parmi les détenus et certains policiers commis à la garde de la prison de Buluwo.

Comme d’habitude, les autorités politico-administratives, pour bien cacher la réalité qui a entouré ces faits vis-à-vis de leurs administrés, parlent d’une Rébellion et de l’Evasion.

Le CDH déplore la précipitation avec laquelle les responsables du pays ont nuitamment récupéré les corps de victimes pour les cacher dans une morgue de Likasi sous haute surveillance des militaires en vue d’effacer les traces et d’empêcher les familles d’identifier les corps de leurs proches, qui d’ailleurs étaient masqués et couverts des insignes, notamment BD dont le sens reste mystérieux.

Curieusement, les corps de ces pauvres prisonniers ont été déplacés de la morgue pour les enterrer à Kambove, à plus de 25 Km de la ville de Likasi dans une fausse commune comme si, à Likasi, les cimetières étaient fermés.
Qu’est-ce qui peut motiver cette fosse commune alors que ces prisonniers devraient être identifiés ?

Devant cette situation macabre, qui s’est déroulée dans cette Prison, le Centre des Droits de l’Homme et du Droit Humanitaire s’interroge sur le sort réservé aux prisonniers qui revendiquent leur droit à la nourriture. D’autant plus que ceux qui ont exprimés leurs mécontentements d’être maltraités ont fini leur jour sous les balles des militaires et être enterrés dans une fosse commune.

Eu égard à ce qui précède, le CDH demande aux autorités du pays des diligenter d'urgence une enquête indépendante sur cette fusillade qui a eu lieu nuitamment à Buluwo. Surtout qu’au lendemain des avènements, même les missions Diplomatiques ont été empêchées d’accéder à cette prison en vue soutenir la déclaration officielle d’une éventuelle rébellion.
C.D.H.

40, Avenue Maniema
Lubumbashi - Province du Katanga

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 2M/CDH/18
Lubumbashi, le 24/10/2007